Nous sommes accueillis dans une yourte pimpante autour d' un "tchai" : comme d'habitude, un vrai repas à base de pain, crème fraîche(smetana) ou aigre(kaïmak), confiture et non pas un simple thé.
Une nuit confortable passée, nos chevaux arrivent vers 10 h. ainsi que Tolon, notre accompagnateur.
La premiere journée se passe bien, y compris la prise en mains des chevaux qui se révèlent plutôt dociles et maniables malgré les gros chargements....
Malheureusement, la pluie s'en mêle et nous faisons halte dans des yourtes de rencontre jusqu'au point de campement, très isolé, toujours par temps pluvieux. Nous plantons pendant que Tolon prépare un bortsch improvisé : patates, tomates, poivrons et... boite de maquereaux mélangé à la soupe! Nous mangeons assis dans la tente, à l'abri des gouttes...Le lendemain, nous hésitons à poursuivre, le ciel restant pluvieux et Tolon annonçant 3 jours mauvais. Mais un bon café soluble, du pain qui commence à rassir et quelques confitures, cacahuètes, raisins et abricots secs plus tard, nous décidons de poursuivre. Bien nous en prend : nos ponchos font fuir la pluie qui cesse vers 10 h.
Nous campons au pied du col du lendemain et nous avons même le temps d'une balade à pieds en attendant le bortsch du soir. Toilette au torrent (3 degrés!) et nous pouvons avaler la soupe qui ce soir sera au mouton (surtout au gras, d'ailleurs, mais il fait sombre et on mange quand même...) dans laquelle nous trempons le pain définitivement rassis. Nous nous couchons vers 8 h. et nous ne savons pas encore qu'il va faire froid. Un réveil en cours de nuit nous montre qu'il gèle DANS la tente et que la température extérieure avoisine les _ 7 °.Jour 4 : lever sans enthousiasme vue la froidure : les vêtements sont difficiles à enfiler mais dehors, l'eau bout! Thé, nescafé, confiture, et pain dur, et nous voici sur nos montures par un ciel immaculé.
Arrivés au col (3850 m.), le point de vue est époustouflant ; toute la chaine du Khan Tengri sous nos yeux, lancée vers le ciel depuis ses 7000 m. On en profite pour pique niquer et la longue descente commence : encore 4 heures de cheval. Ce n'est qu'a 18 h. que nous pourrons enfin planter la tente, les yeux émerveillés et les fesses tannées.Au dîner ? Bortsch au gras de mouton et purée avec pain à découper à la scie.
Le dernier jour, un véhicule tout terrain de l'ex-armée russe vient nous rechercher pour nous remmener vers Karakol, au travers de magnifiques paysages, où nous arriverons vers 13 h.
Tolon, lui, est reparti en sens inverse avec les 3 chevaux, pour un retour en une fois, soit 12 heures de cheval...
Trek à suivre en images dans quelques jours.
